Alexandre, peux-tu te présenter et rappeler à nos lecteurs ton parcours universitaire et ton projet professionnel ?
Je m’appelle Alexandre Pouchin. Je viens tout juste de prendre 24 ans et je suis actuellement en deuxième année de Master en Management du Sport à l’UFR STAPS de Caen. Mon parcours universitaire est assez simple, je suis le cursus STAPS depuis la première année de licence. Je m’oriente vers cette filière avec comme idée de départ de passer le CAPEPS, comme beaucoup je pense. Mais très vite, mon projet professionnel se réoriente vers les collectivités territoriales avec un stage à la Mairie de Caen pour clôturer ma licence. Après une première année de Master MDS en parcours recherche, j’intègre la promotion de deuxième année « Pierre Durand » en parcours professionnel.
Mon projet professionnel s’oriente donc vers les collectivités publiques, j’ai pour objectif d’intégrer un service des sports et d’en devenir à terme le directeur. Ceci passe par les concours pour intégrer la fonction publique territoriale. Je prépare, parallèlement à mon année universitaire, celui de Conseiller Territorial des Activités Physiques et Sportives (CTAPS) qui est programmé pour janvier 2015. Et, je suis admissible pour les oraux de celui d’Educateur Territorial des Activités Physiques et Sportives (ETAPS) qui auront lieu dans les semaines qui viennent.
Où réalises-tu ton stage de fin d’étude ?
Je suis chargé d’étude pour la Communauté de Communes Cœur de Nacre dont le siège se situe à Douvres-la-Délivrande. Ce stage s’effectue dans le prolongement de mon projet tutoré à la DRJSCS de Basse-Normandie dans laquelle je réalisais un état des lieux sur les intercommunalités bas-normandes.
En vertu de ses statuts, Cœur de Nacre est compétente pour réaliser des études sur l’offre sportive que propose son territoire, délimité par ses 11 communes-membres. Ma mission pour ce stage de 4 mois et demi est de réaliser cette étude. Je suis encadré par le Directeur Général des Services (DGS) et Jean-Pierre Heuzard, de la DRJSCS, qui m’apporte son regard et m’aide dans la méthodologie (note : relire ce billet sur la conférence de Jean-Pierre Heuzard).
Concrètement, en quoi consiste cette étude ?
La Communauté de Communes réfléchie sur la possibilité de construire une politique sportive à l’échelle communautaire. Pour le moment, elle n’a pas de compétence sportive à proprement parler, à l’exception de la construction du centre aquatique Aquanacre en 2012 et de sa gestion qu’elle a déléguée à Espace Récréa.
Il y a deux étapes importantes dans ma démarche d’étude. Je réalise d’abord un diagnostic territorial dans le lequel je répertorie les équipements sportifs, les associations sportives et les évènements qui prennent place sur le territoire. Ce travail s’accompagne d’une démarche qualitative qui me permet de rencontrer les différents acteurs du sport sur Cœur de Nacre, du président du petit club d’escrime aux directeurs des bases de voile ou des centres équestres, en passant par des agents d’entretien ou des élus municipaux. J’ai d’ailleurs la possibilité d’utiliser le véhicule de l’intercommunalité pour naviguer de communes en communes.
Est-ce qu’on te donne des responsabilités ?
J’ai surtout la responsabilité de représenter l’image de la Communauté de Communes auprès de tous les acteurs que je rencontre, c’est important. J’ai un peu ce rôle d’intermédiaire entre les acteurs du sport qui ont des besoins à exprimer et l’intercommunalité qui désire structurer l’offre sportive. Je travaille beaucoup en autonomie, le DGS m’oriente et contrôle l’étude mais me laisse tout de même beaucoup de liberté dans ma démarche, c’est appréciable.
Après, je ne prends pas vraiment de décisions stratégiques pour Cœur de Nacre. Je ne fais qu’orienter et donner des préconisations aux élus communautaires, et c’est l’objet de la deuxième étape de l’étude. Après ce diagnostic territorial, le but est de proposer une organisation de politique sportive aux élus, peut-être en vue de créer à l’avenir un service des sports intercommunal…
Peut-être des perspectives d’embauche alors ?
C’est vrai que le sport est très présent ici, ceci peut dépendre du résultat de l’étude. Mais cela relève uniquement d’une décision des élus qui jugeront par eux-mêmes s’il est utile de donner suite ou non à cette étude. Il faut rappeler que le sport est une compétence facultative pour les intercommunalités et le choix de prendre la compétence sportive peut prendre plusieurs mois. Bien sûr je suivrai attentivement d’éventuelles évolutions, mais pour le moment je me concentre à 100% sur la réalisation de l’étude.
Que t’apportent les enseignements du Master pour le déroulement de cette étude ?
Je me rends compte ici que certains enseignements sont incontournables pour moi. Une connaissance du monde associatif est extrêmement importante, les différents intervenants de ce cours avaient abordé la relation de soutien aux associations… je suis en plein dedans. Tout ce qui a trait à la gestion d’équipements sportifs et aux collectivités territoriales est évidemment tout aussi important.
A côté de ça, mon expérience de première année en parcours recherche s’avère très utile. J’avais pu me familiariser aux techniques d’enquête dans le cadre du mémoire de recherche, et l’enquête de terrain que je réalise aujourd’hui demande beaucoup d’organisation et d’autonomie, tous les outils que j’avais déjà pu investir l’an passé.
Echanges-tu sur ton stage avec tes camarades de promotion ?
Bien sûr, surtout avec ceux qui effectuent leur stage dans la région caennaise. J’ai d’ailleurs invité certains d’entre eux à venir boire un verre sur Douvres ou sur la Côte de Nacre.
Pour finir, peux-tu nous donner tes recommandations ?
Je vous recommande vivement de venir essayer le centre Aquanacre qui est vraiment un équipement structurant sur Cœur de Nacre, peut-être l’un des meilleurs centres aquatiques de la région. Côté événementiel, il y a le 70ème anniversaire du Débarquement qui approche, avec un tournoi international de football à Courseulles, avec la co-organisation des clubs de football de Luc-sur-mer et de Langrune-sur-mer.
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